Signum magnum appáruit in cœlo: múlier amicta sole, et luna sub pédibus ejus, et in cápite ejus coróna stellárum duódecim...

Omnípotens sempitérne Deus, qui ImmaculátamVírginem Maríam, Fílii tui genitrícem, córpore et ánima ad cœléstem glóriam assumpsísti: concéde, quǽsumus; ut, ad superna semper inténti, ipsíus glóriæ mereámur esse consórtes. Per eúndem Dóminum.




Ad Deum ut ádeant,
Per te vota tránseant:
Non fas matrem réjici.

Peccátorem líbera,
Justo robur ímpetra,
Plebi fave súpplici.

Tu triumphis inclyta,
Nos rege, nos éxcita
Certántes in ácie.


Today is Thursday in the 12th week post Pentecosten and the 6th day infra Octavam Sancti Laurentii: and it is the great feast of the Assumption of the Most Blessed and Ever-Virgin Mother of God. The Liturgia page of the Schola Sainte-Cécile is here; the livret for Holy Mass at Saint-Eugène is here, and that of Vespers with the procession instituted by King Louis XIII's vow is here. Relics of the Saints are exposed on the altar at Le Barroux this morning. But the Lord Abbot is not celebrating Holy Mass and I notice (as it seems to me to be an unusual absence) that there are no flowers before the statue of Our Lady-- such things I notice, tsk. Eh. Of last evening's Holy Mass at the parish the less said the better at least insofar as the externals of interest to me are concerned.

Dr de Villiers is returned, whether after his vacation or for today's feast only I don't know; M Rigot is at the organ. 

King Louis XIII in 1638 consecrated sa personne, son état, sa couronne et ses sujets to Our Lady, naming her protectrice spéciale de notre royaume, and ordered an annual procession after Vespers of the Our Lady's Assumption. My recollection is that the text of the Vow is recited at Saint-Eugène but perhaps I'm thinking of the blessed Louis XVI's testament.

Déclaration par laquelle Louis XIII place le royaume sous la protection spéciale de la Vierge Marie.


Louis, par la grâce de Dieu, Roy de France et de Navarre. A tous ceux qui ces présentes lettres verront, Salut.
Dieu, qui élève les rois au Trône de leur grandeur, non content de nous avoir donné l’esprit qu’il départ à tous les princes de la terre pour la conduite de leurs peuples, a voulu prendre un soin si spécial et de notre personne et de notre Etat, que nous ne pouvons considérer le bonheur du cours de notre règne, sans y voir autant d’effets merveilleux de sa bonté que d’accidents qui nous menaçaient.

Lorsque nous sommes entré au gouvernement de cette couronne, la faiblesse de notre âge donna sujet à quelques mauvais esprits d'en troubler la tranquillité ; mais cette main divine soutint avec tant de force la justice de notre cause que l'on vit en même temps la naissance et la fin de ces pernicieux desseins.

En divers autres temps, l'artifice des hommes et la malice du démon ayant suscité et fomenté des divisions non moins dangereuses pour notre couronne que préjudiciables à notre maison, il lui a plu en détourner le mal avec autant de douceur que de justice ; la rébellion de l'hérésie ayant aussi formé un parti dans l'Etat, qui n'avait d'autre but que de partager notre autorité, il s'est servi de nous pour en abattre l'orgueil, et a permis que nous ayons relevé ses saints autels, en tous les lieux où la violence de cet injuste parti en avait ôté les marques. Si nous avons entrepris la protection de nos alliés, il a donné des succès si heureux à nos armes qu'à la vue de toute l'Europe, contre l'espérance de tout le monde, nous les avons rétablis en la possession de leurs Etats dont ils avaient été dépouillés. Si les plus grandes forces des ennemis de cette couronne se sont ralliées pour conspirer sa ruine, il a confondu leurs ambitieux desseins, pour faire voir à toutes les nations que, comme sa Providence a fondé cet Etat, sa bonté le conserve, et sa puissance le défend.

Tant de grâces si évidentes font que pour n'en différer pas la reconnaissance, sans attendre la paix, qui nous viendra de la même main dont nous les avons reçues, et que nous désirons avec ardeur pour en faire sentir les fruits aux peuples qui nous sont commis, nous avons cru être obligés, nous prosternant aux pieds de sa majesté divine que nous adorons en trois personnes, à ceux de la Sainte Vierge et de la sacrée croix, où nous vénérons l'accomplissement des mystères de notre Rédemption par la vie et la mort du Fils de Dieu en notre chair, de "nous consacrer à la grandeur de Dieu" par son Fils rabaissé jusqu'à nous et à ce Fils par sa mère élevée jusqu'à lui ; en la protection de laquelle nous mettons particulièrement notre personne, notre état, notre couronne et tous nos sujets pour obtenir par ce moyen celle de la Sainte Trinité, par son intercession et de toute la cour céleste par son autorité et exemple, nos mains n'étant pas assez pures pour présenter nos offrandes à la pureté même, nous croyons que celles qui ont été dignes de le porter, les rendront hosties agréables, et c'est chose bien raisonnable qu'ayant été médiatrice de ces bienfaits, elle le soit de nos actions de grâces.

A ces causes, nous avons déclaré et déclarons que, prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre état, notre couronne et nos sujets, la suppliant de nous vouloir inspirer une sainte conduite et défendre avec tant de soin ce royaume contre l'effort de tous ses ennemis, que, soit qu'il souffre le fléau de la guerre, ou jouisse de la douceur de la paix que nous demandons à Dieu de tout notre cœur, il ne sorte point des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire. Et afin que la postérité ne puisse manquer à suivre nos volontés à ce sujet, pour monument et marque immortelle de la consécration présente que nous faisons, nous ferons construire de nouveau le grand autel de l'église cathédrale de Paris, avec une image de la Vierge qui tienne entre ses bras celle de son précieux Fils descendu de la croix ; nous serons représenté aux pieds du Fils et de la Mère, comme leur offrant notre couronne et notre sceptre.

Nous admonestons le sieur Archevêque de Paris, et néanmoins lui enjoignons, que tous les ans, le jour et fête de l'Assomption, il fasse faire commémoration de notre présente Déclaration à la Grande Messe qui se dira en son église cathédrale, et qu'après les Vêpres dudit jour il soit fait une procession en ladite église, à laquelle assisteront toutes les compagnies souveraines, et le corps de la ville, avec pareille cérémonie que celle qui s'observe aux processions générales plus solennelles. Ce que nous voulons aussi être fait en toutes les églises tant paroissiales, que celles des monastères de ladite ville et faubourgs ; et en toutes les villes, bourgs et villages dudit diocèse de Paris.

Exhortons pareillement tous les Archevêques et Evêques de notre royaume, et néanmoins leur enjoignons de faire célébrer la même solennité en leurs églises épiscopales, et autres églises de leurs diocèses ; entendant qu'à ladite cérémonie les cours de parlement, et autres compagnies souveraines, et les principaux officiers des villes y soient présents. Et d'autant qu'il y a plusieurs églises épiscopales qui ne sont point dédiées à la Vierge, nous exhortons lesdits archevêques et évêques en ce cas, de lui dédier la principale chapelle desdites églises, pour y être faite ladite cérémonie ; et d'y élever un autel avec un ornement convenable à une action si célèbre, et d'admonester tous nos peuples d'avoir une dévotion toute particulière à la Vierge, d'implorer en ce jour sa protection, afin que, sous une si puissante patronne, notre royaume soit à couvert de toutes les entreprises de ses ennemis, qu'il jouisse longuement d'une bonne paix ; que Dieu y soit servi et révéré si saintement que nous et nos sujets puissions arriver heureusement à la dernière fin pour laquelle nous avons tous été créés ; car tel est notre bon plaisir.

Donné à Saint-Germain-en-Laye, le dixième jour de février, l'an de grâce mil-six-cent-trente-huit, et de notre règne le vingt-huitième.
Signé : LOUIS



At Saint-Eugène, the procession of the clergy was accompanied by the singing of the Litanies de la Sainte Vierge, in the chant of Besançon.

Introitus. Ap. 12, 1. Signum magnum appáruit in cœlo: múlier amicta sole, et luna sub pédibus ejus, et in cápite ejus coróna stellárum duódecim. Ps. 97, 1. Cantáte Dómino cánticum novum: quóniam mirabília fecit. V. Glória Patri.





Kyrie, Gloria.

Oratio.
Omnípotens sempitérne Deus, qui ImmaculátamVírginem Maríam, Fílii tui genitrícem, córpore et ánima ad cœléstem glóriam assumpsísti: concéde, quǽsumus; ut, ad superna semper inténti, ipsíus glóriæ mereámur esse consórtes. Per eúndem Dóminum.

Léctio libri Judith.
Judith 13, 22-25; 15, 10.
Benedíxit te Dóminus in virtúte sua, quia per te ad níhilum redégit inimícos nostros. Benedícta es tu, fília, a Dómino Deo excelso, præ ómnibus muliéribus super terram. Benedíctus Dóminus, qui creávit cœlum et terram, qui te direxit in vúlnera cápitis príncipis inimicórum nostrórum; quia hódie nomen tuum ita magnificávit, ut non recédat laus tua de ore hóminum, qui mémores fúerint virtútis Dómini in ætérnum, pro quibus non pepercísti ánimæ tuæ propter angústias et tribulatiónem géneris tui, sed subvenísti ruínæ ante conspéctum Dei nostri. Tu glória Jerúsalem, tu lætítia Israël, tu honorificéntia pópuli nostri.

Graduale. Ps. 44, 11-12 et 14. Audi, fília, et vide, et inclína aurem tuam, et concupíscit rex decórem tuum. V. Omnis glória ejus fíliæ Regis ab intus, in fímbriis áureis circumamícta varietátibus.





Allelúja, allelúja. V. Assumpta est María in cœlum: gaudet exércitus Angelórum. Allelúja.





At Saint-Eugène, the Sequentia of the Proprium Parisiense was sung.

INDVANT justítiam,
Prædicent lætítiam
Qui ministrant Númini.

It in suam réquiem,
Infert cœlo fáciem
Arca viva Dómini.

CHRISTVM, cum huc vénerat,
Quo mater suscéperat,
Non est venter púrior.

In quo, dum hinc révocat,
Matrem Christus cóllocat,
Thronus non est célsior.

QUÆ te, Christe, génuit,
Quæ lactentem áluit,
Nunc beátam dícimus.

Immo, quod credíderit,
Quod sibi vilúerit,
Hinc beátam nóvimus.

O præ muliéribus,
Quin et præ cœlítibus,
Benedicta fília.

Hauris unde plénior,
Hoc e fonte crébior
Stillet in nos grátia.

AD eum ut ádeant,
Per te vota tránseant:
Non fas matrem réjici.

Amet tuam Gálliam,
Regi det justítiam,
Plebi pacem súpplici.
Amen. Alleluia.

+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Lucam.
Luc. 1, 41-50.
In illo témpore: Repléta est Spíritu Sancto Elisabeth et exclamávit voce magna, et dixit: Benedícta tu inter mulíeres, et benedíctus fructus ventris tui. Et unde hoc mihi ut véniat mater Dómini mei ad me? Ecce enim ut facta est vox salutatiónis tuæ in áuribus meis, exsultávit in gáudio infans in útero meo. Et beáta, quæ credidisti,  quóniam perficiéntur ea, quæ dicta sunt tibi a Dómino. Et ait María: Magníficat ánima mea Dóminum; et exsultávit spíritus meus in Deo salutári meo; quia respéxit humilitátem ancíllæ suæ, ecce enim ex hoc beátam me dicent omnes generatiónes. Quia fecit mihi magna qui potens est, et sanctum nomen ejus, et misericórdia ejus a progénie in progénies timéntibus eum.

Credo.

At Saint-Eugène, the prosa 
Ave Virgo virginum, sung for every feast of Our Lady in the use of Coutances, was sung during the incensings at the Offertory.

Ave, Virgo vírginum,
Spes salútis hóminum,
Mater alma grátiæ.

Ave, sidus rútilum,
Laus et decus órdinum
Cœlestis milítiæ.

O præ muliéribus,
Quin et præ Cœlítibus,
Benedícta Fília!

Hauris unde plénior,
Hoc e fonte crébrior
Stillet in nos grátia.

Ad Deum ut ádeant,
Per te vota tránseant:
Non fas matrem réjici.

Peccátorem líbera,
Justo robur ímpetra,
Plebi fave súpplici.

Tu triumphis inclyta,
Nos rege, nos éxcita
Certántes in ácie.

Quæ benígna díceris,
Affer opem míseris,
In labórem série.

Prótege subsídiis
Quos vides in médiis
Colluctántes flúctibus.

Natis præbe déxteram,
Trahe nos in pátriam,
Junge cœli cívibus. Amen.

Offertorium. Gen. 3, 15. Inimicítias ponam inter te et mulíerem, et semen tuum et semen illíus.





Secreta.
Ascéndat ad te, Dómine, nostræ devotiónis oblátio, et, beatíssima Vírgine María in cœlum assumpta intercedénte, corda nostra, caritátis igne succénsa, ad te júgiter ádspirent. Per Dóminum.

Præfatio de Beatissima Maria Virgine.

Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere: Dómine sancte, Pater omnípotens, ætérne Deus: Et te in Assumptióne beátæ Maríæ semper Vírginis collaudáre, benedícere et prædicáre. Quæ et Unigénitum tuum Sancti Spíritus obumbratióne concépit: et, virginitátis glória permanénte, lumen ætérnum mundo effúdit, Iesum Christum, Dóminum nostrum. Per quem maiestátem tuam laudant Angeli, adórant Dominatiónes, tremunt Potestátes. Cæli cælorúmque Virtútes ac beáta Séraphim sócia exsultatióne concélebrant. Cum quibus et nostras voces ut admítti iubeas, deprecámur, súpplici confessióne dicéntes:


Sanctus, Benedictus.

At Saint-Eugène, the O salutaris Hostia at the Elevation is one of M D'Oliveira's settings. 

Agnus Dei.

At Saint-Eugène, at the Communio the Magnificat sur le ton royal; this will have been sung at the 
ceremonies of the Vow instituted by Louis XIII. It is the traditional harmonisation, from the 17th century.

Communio. Luc. 1, 48-49. Beátam me dicent omnes generationes, quia fecit mihi magna qui potens est.





Postcommunio. Sumptis, Dómine, salutáribus sacraméntis: da, quǽsumus; ut, méritis et intercessióne beátæ Vírginis Maríæ in cœlum assúmptæ, ad resurrectiónis glóriam perducámur. Per Dóminum.

At Saint-Eugène, the Cantique à Marie by a religious, a Fr Janin. The only Janin returned by DDG (this is Duck Duck Go, the default search engine) on the first try is a Jesuit of that surname, who (from the little I saw) doesn't seem to be the sort of fellow to write these lyrics.

J'irai la voir un jour,
Au ciel, dans le patrie,
Oui j'irai voir Marie,
Ma joie et mon amour.

J'irai la voir un jour!
J'irai m'unir aux anges,
Pour chanter ses louanges
Et pour former sa cour.

R/. Au ciel, au ciel, au ciel,
J'irai la voir un jour.
Au ciel, au ciel, au ciel,
J'irai la voir un jour...

There are six strophes in total.

M l'Abbé Grodziski acquitted himself splendidly in the reading of King Louis XIII's Vow (the procession followed on the singing of the Hour of Vespers; a beautiful day in Paris, evidently). The procession is making its way back to the sanctuary (from the statio at the altar of Our Lady) where, after the oration, the rite of Benediction of the Most Blessed Sacrament will begin.

Oratio. Deus, regum ac regnórum moderátor et custos, qui unigénitum Fílium tuum Dóminum nostrum sanctíssimæ Vírgini Matri in terris súbditum esse voluísti, ut in eo nobis exémplum humilitátis et obediéntiæ præsignáres; † fámuli tui Ludovíci regis
christianíssimi vota secúndo favóre proséquere: * ut qui ejúsdem se Vírginis tutélæ devóta sponsióne cónsecrant, perpétuæ in hac vita tranquillitátis, et ætérnæ libertátis in cælo præmia consequántur. Per eumdem Christum Dominum nostrum.


LDVM







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